Les absences fréquentes de son mari, les Massacres de septembre que Danton n'a pas tenté d'arrêter, l'avenir incertain, minent les forces de Gabrielle qui en a pourtant bien besoin dans l'attente d'un quatrième enfant. Après son séjour trop long en Belgique, Danton s'en revient cour du Commerce au début de février 1793. A sa vue, la servante fond en larmes.
« Ah, monsieur... Quel malheur...
Qu'y a-t-il ? Parlez !
Madame Gabrielle... Elle est morte... »
Danton se rue dans la chambre vide en hurlant, ouvre les armoires pour embrasser les robes désormais inutiles. Puis, il s'élance dans l'escalier, court au cimetière pour faire ouvrir la tombe et s'en va chercher le sculpteur Louis-Pierre Deseine à qui il demande de faire un moulage du visage de Gabrielle. Pendant des jours, personne n'ose l'aborder tant il semble muré dans sa peine. Sa mère, ses beaux-parents, ses enfants l'entourent de leur affection, mais la peine l'étouffe. Pourtant, quatre mois plus tard, ce veuf inconsolable se remarie.